Manifeste

Pourquoi DECIDEMOS ? Parce que le temps est venu, de la démoc­ra­tie réelle.

Le man­i­feste est le fruit de notre pen­sée et vision com­mune, évolutive

Com­ment va le monde ?

En ce début du 21ème siè­cle, l’état du monde, de l’Europe et de la France se car­ac­térisent par de mul­ti­ples périls et risques. La sit­u­a­tion ne peut plus être qual­i­fiée de crise pas­sagère : elle appelle à une muta­tion rad­i­cale de nos sociétés.

La Terre, la bio­di­ver­sité, les écosys­tèmes sont dégradés, au point que l’avenir de l’humanité est com­pro­mis. Les iné­gal­ités et injus­tices sociales s’aggravent. Des mil­liards d’êtres humains sont main­tenus dans la mis­ère. La finance dirige l’économie réelle plutôt que de la servir. Les sys­tèmes économiques sont imposés aux pop­u­la­tions plutôt que choi­sis par elles. Les multi­na­tionales et leurs lob­bys domi­nent gou­verne­ments, par­lements et pop­u­la­tions. Dans les traités, le com­merce inter­na­tion­al reste pri­or­i­taire sur les enjeux soci­aux et envi­ron­nemen­taux. Les richess­es et le pou­voir sont de plus en plus con­cen­trés dans les mains d’un petit nom­bre. Les ten­sions inter­na­tionales et les guer­res se pro­lon­gent. L’industrie et le com­merce des armes prospèrent. Une grande par­tie des médias est soumise à des intérêts privés. La neu­tral­ité de l’internet est entamée.

Les sys­tèmes poli­tiques dom­i­nants nous mènent au désas­tre. Les gou­verne­ments nationaux et l’Union européenne ont lais­sé s’installer des sit­u­a­tions inten­ables au plan écologique, social, économique et financier.

Le sys­tème élec­toral actuel favorise le court-ter­misme puisqu’une grande part des élus y font car­rière et ont pour pre­mier objec­tif de se faire réélire : ils mènent des poli­tiques à échéance de quelques années, quelques mois ou quelques jours.

Les grands par­tis sont sys­té­ma­tique­ment financés par les plus rich­es, dic­tant les mesures poli­tiques qui les avan­ta­gent. Le bipar­tisme et les alter­nances ne sont alors plus que des leur­res, des dis­trac­tions super­fi­cielles, per­pé­tu­ant un mod­èle pro­duc­tiviste et néolibéral, myope, sidéré, voué à l’effondrement. (ou bien : per­pé­tu­ant un mod­èle hiérar­chisé, visant le pro­duc­tivisme, le con­sumérisme, la marchan­di­s­a­tion du monde et des indi­vidus, et voué à l’effondrement.)

Les pop­u­la­tions se voient impos­er les choix poli­tiques majeurs qui struc­turent la société tan­dis que ne sont ouvertes au débat que des mesures mineures.

La défi­ance des pop­u­la­tions envers le sys­tème poli­tique et les insti­tu­tions s’accroît.

Les ten­dances iso­la­tion­nistes et les extrémismes montent.

Cepen­dant, une méta­mor­phose a com­mencé, vers un monde plus juste, plus sol­idaire, plus harmonieux

C’est la société civile qui a ini­tié et qui réalise cette trans­for­ma­tion, à tra­vers des mil­liers d’organisations formelles ou informelles, des col­lec­tiv­ités locales lucides et inno­vantes, des entre­pris­es éthiques, des chercheurs, des artistes. L’économie sociale et sol­idaire grandit. Une finance inno­vante et sol­idaire se révèle. Des mon­naies com­plé­men­taires voient le jour. Des munic­i­pal­ités recréent une part d’autonomie ali­men­taire, des liens soci­aux, une économie locale. Des tiers-lieux se mul­ti­plient, où la coopéra­tion et l’entraide domi­nent sur la com­péti­tion. Des mil­lions de per­son­nes récupèrent peu à peu des marges de choix, repren­nent en main leur vie, re-devi­en­nent créa­teurs. La majorité des pop­u­la­tions aspire à cette muta­tion pos­i­tive de la société : des mil­liards d’humains sont prêts à se lever et s’engager dans cette transition.

Alors, une ques­tion : pourquoi un si grand fos­sé entre l’action des gou­verne­ments nationaux et les aspi­ra­tions pro­fondes des populations ?

Com­ment ces gou­verne­ments restent-ils en place ? Pourquoi les forces créa­tives et évo­lu­tion­naires n’ont-elles pas encore pris l’avantage et ne parvi­en­nent-elles pas au pouvoir ?

La réponse : nous ne vivons pas en démocratie

Les sys­tèmes poli­tiques dom­i­nants, en Europe et en France sont nom­més abu­sive­ment démoc­ra­ties alors qu’ils s’apparentent, dans divers­es pro­por­tions, à l’oligarchie, la monar­chie, l’aristocratie élec­tive et la ploutocratie.

La soi-dis­ant « démoc­ra­tie représen­ta­tive » est une tromperie. Nos représen­tants élus ne tien­nent pas leurs promess­es. Ils nous écoutent à la veille des élec­tions mais nous oublient durant leur man­dat. Ils se soumet­tent aux lob­bys et au court-terme. Ils con­tribuent à entretenir un monde ancien dépassé et mortifère.

Nous atteignons, main­tenant, la fin d’un système.

Pourquoi DECIDEMOS ? Parce que le temps est venu, de la démoc­ra­tie réelle.

 Vision et valeurs de DECIDEMOS

Nous ser­vons l’évolution vers une société démoc­ra­tique éman­cipée respec­tant le vivant et les diversités.

Nous restau­rons les écosys­tèmes et la sym­biose entre les activ­ités humaines et la biosphère : réc­on­ciliant économie et écolo­gie. Les biens com­muns revi­en­nent à la communauté.

Nous ser­vons l’édification d’une civil­i­sa­tion plané­taire démoc­ra­tique, écologique, har­monieuse, paci­fiée, sociale­ment juste, unis­sant une human­ité diverse par ses langues, ses cul­tures, ses organisations.

C’est la pop­u­la­tion qui décide. La démoc­ra­tie réelle per­met l’expression de la volon­té générale, la con­struc­tion d’une société har­monieuse et d’un monde hos­pi­tal­ier pour nos enfants et les généra­tions à venir, pour l’ensemble du vivant, à court et à long terme.

Nos valeurs inclu­ent : la vie, la lib­erté, l’égalité, la jus­tice, la paix, la sol­i­dar­ité, la diver­sité, l’équilibre mas­culin-féminin, les droits humains, l’évolution humaine, la démocratie.

 DECIDEMOS : un proces­sus démoc­ra­tique réel permanent

Nous instau­rons la démoc­ra­tie réelle, en ren­dant pos­si­ble et en don­nant pri­or­ité absolue à l’expression per­ma­nente de la sou­veraineté populaire.

Nous met­tons en oeu­vre un proces­sus démoc­ra­tique per­ma­nent qui assure : l’écoute de la volon­té de la pop­u­la­tion, le partage de cette infor­ma­tion, le relais de cette opin­ion vers les col­lec­tiv­ités locales, les par­lements, les gou­verne­ments et l’Union européenne.

Les élus de DECIDEMOS ont pour man­dat de porter les choix de la pop­u­la­tion exprimés à tra­vers le proces­sus démoc­ra­tique permanent.

Ce sont les citoyen.ne.s qui éla­borent les posi­tions poli­tiques et les pro­grammes de DECIDEMOS, et qui choi­sis­sent les can­di­dats de DECIDEMOS– tan­dis que dans la plu­part des autres par­tis ceci est con­fié à un comité restreint.

 Le proces­sus démoc­ra­tique per­ma­nent s’exerce à tra­vers une plate­forme numérique.

L’adhésion à DECIDEMOS est gra­tu­ite et donne à chaque citoyen.ne adhérent.e le droit de can­di­da­ture, de propo­si­tion et de vote dans ce proces­sus démoc­ra­tique permanent.

Un.e citoyen.ne adhérent.e peut, tout au long du man­dat des élus, don­ner son opin­ion sur chaque posi­tion à pren­dre par les élus de DECIDEMOS dans les assem­blées où s’exercent leurs mandats.

Les opin­ions et posi­tions portées et pro­mues par les élus de DECIDEMOS ont une légitim­ité, une influ­ence et un poids par­ti­c­uliers au sein des assem­blées et dans l’espace médi­a­tique parce qu’elles représen­tent l’opinion de l’ensemble des adhérents s’exprimant à tra­vers le proces­sus démoc­ra­tique permanent.

 Agir ici et main­tenant. Coopér­er avec les organ­i­sa­tions similaires

DECIDEMOS importe un fonc­tion­nement démoc­ra­tique réel dans le cadre insti­tu­tion­nel exis­tant en France et en Europe, sans atten­dre une nou­velle Con­sti­tu­tion française ni de nou­veaux traités Européens.

DECIDEMOS est présent aux élec­tions européennes, nationales, locales et met sa plate­forme à dis­po­si­tion de mou­ve­ments démocratiques.

DECIDEMOS développe des rela­tions nationales et inter­na­tionales avec d’autres organ­i­sa­tions ayant des buts sim­i­laires, en vue d’étendre la démoc­ra­tie réelle dans le monde.

(Texte en évo­lu­tion per­ma­nente, arrêté pro­vi­soire­ment au 25 octo­bre 2018)

Voir Statuts DECIDEMOS définitifs

Membres fondateurs

Les fon­da­teurs sont des mil­i­tants de la démoc­ra­tie réelle venant de divers collectifs.

Alfon­so M. Dora­do : avo­cat, mem­bre des Citoyens Constituants

Nico­las Béri­ot : ingénieur, co-fon­da­teur de l’initiative Stade Citoyens

Antoine Guig­nier : ingénieur, fon­da­teur de la com­mis­sion Jury Citoyen Nuit Debout

Luca de Paris : pho­tographe, co-fon­da­teur des Citoyens Con­sti­tu­ants, ex-mem­bre de Démoc­ra­tie Réelle et du Dème de Montmartre.

“Les fon­da­teurs et admin­is­tra­teurs de Decidemos ne sont pas can­di­dats sur les listes européennes (Déci­sion n°01/2018, Ière. assem­blée générale per­ma­nente du 21/​09/​2018), sauf à per­me­t­tre de com­pléter la dite liste.” (Déci­sion d’a­mende­ment de l’AG per­ma­nente du 24 avril 2019).